Programme 2010-2013
Les principales hypothèses concernent la féminisation de l'enseignement et la défense d'une profession, la complexification des pratiques pédagogiques, le choix du public ou du privé par les familles, le repli de la mixité dans les orientations, l'instabilité des projets individuels d'orientation, les cheminements chaotiques vers l'insertion et les limitations des politiques locales. Des modes de pensée empruntés au monde de l'entreprise et du secteur privé font leur entrée dans le monde de l'éducation. L'importation de ces références, jusque-là étrangères à l'univers du service public, de l'enseignement des savoirs académiques et de la culture désintéressée, interroge les valeurs des acteurs et fait surgir des résistances, des adaptations, des contournements ou des retours à des valeurs conservatrices, tant chez les usagers que chez les professionnels. Désormais, l'exercice de la justice sociale pour un accès égal à un bien éducatif doit s'effectuer dans des contextes de quasi entreprise. En somme, c'est toute l'architecture philosophique antérieure qui est touchée et par conséquent la question de son équilibre. Ainsi qu'en témoignent les chargés de mission, les élus, les enseignants, c'est au contraire à un projet d'éducation ambitieux et complexe qu'ils se réfèrent pour la formation des jeunes. Là encore, la question de la représentation du changement mérite de nouvelles investigations auprès des professionnels comme auprès des élèves ou des étudiants. Dans la continuité des travaux engagés précédemment sur le sujet de la formation tel qu'il se pose aujourd'hui à la fois aux jeunes inscrits dans des parcours d'orientation et d'insertion, aux acteurs politiques locaux et aux professionnels de l'institution éducative, le projet vise à poursuivre le chantier sur trois plans :
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![]() Texte complet du programme |